Que fait un ingénieur énergie bois ?
L’Ingénieur Énergie Bois est un acteur clé dans la transition énergétique durable. Il joue un rôle essentiel dans la production d’énergie renouvelable à partir de la biomasse forestière, une ressource durable et respectueuse de l’environnement. En tant que spécialiste de l’exploitation durable et de l’optimisation des ressources forestières, il combine des compétences techniques, scientifiques et environnementales pour transformer cette matière première en énergie. Ce métier, au cœur des enjeux de la transition énergétique, permet de répondre aux besoins croissants d’une énergie moins carbonée tout en valorisant les forêts.
les missions de l’ingénieur énergie bois
L’ingénieur énergie bois est chargé de concevoir, planifier et superviser des projets destinés à produire de l’énergie à partir du bois et de ses dérivés, comme les résidus de coupe ou les sous-produits de transformation. Il intervient dès la phase initiale d’analyse des ressources forestières disponibles. Cela inclut l’évaluation de la quantité de biomasse exploitable, tout en veillant à ne pas compromettre l’équilibre des écosystèmes forestiers. Son travail consiste à optimiser l’exploitation de ces ressources tout en s’assurant de leur renouvelabilité et de la minimisation des impacts environnementaux.
L’un de ses principaux objectifs est d’adopter et de développer des technologies innovantes pour améliorer le rendement énergétique du bois. Il est également en charge de choisir les procédés techniques les plus adaptés pour convertir la biomasse en énergie, que ce soit sous forme de chaleur, d’électricité ou de biocarburants. Ce travail implique une étroite collaboration avec d’autres professionnels, tels que des ingénieurs forestiers, des gestionnaires de projets, et des experts en énergie renouvelable.
Quelles sont les qualités nécessaires pour exercer ce métier ?
Compétences techniques et environnementales / Le métier d’ingénieur énergie bois nécessite une solide formation en ingénierie forestière, en sciences environnementales, ainsi qu’en génie énergétique. L’une des principales compétences de cet expert est sa capacité à analyser des données complexes pour évaluer les potentialités énergétiques d’une ressource. Il doit également avoir une bonne connaissance des équipements et procédés de transformation de la biomasse, tels que les chaudières à biomasse, les systèmes de cogénération ou les gazéificateurs.
Par ailleurs, le respect des normes environnementales et des réglementations en vigueur est primordial dans ce secteur. L’ingénieur énergie bois veille à ce que chaque projet s’inscrive dans une démarche de développement durable, en limitant les émissions de gaz à effet de serre et en préservant la biodiversité des forêts. Il est également en charge de s’assurer que les infrastructures qu’il supervise respectent les normes de sécurité.
Avec les défis mondiaux liés au changement climatique, la demande en énergie renouvelable ne cesse de croître. Le bois, ressource abondante et renouvelable, offre une solution prometteuse pour réduire la dépendance aux énergies fossiles. Les perspectives d’emploi dans ce secteur sont donc prometteuses, que ce soit au sein de grandes entreprises d’énergie, de bureaux d’études, ou d’organismes de gestion forestière.
En conclusion, l’ingénieur énergie bois incarne un métier en plein essor qui répond à des enjeux majeurs pour la société moderne : produire une énergie durable tout en respectant et en valorisant les ressources naturelles. Il agit comme un véritable médiateur entre l’exploitation des ressources forestières et la préservation de l’environnement.
Quelle formation ?
Ils sont ingénieur énergie bois
IDEX est la première ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire) indépendante française de services énergétiques. Le groupe maîtrise l’ensemble des solutions énergétiques et incarne une alternative aux opérateurs liés aux grands producteurs d’énergies fossiles (gaz et électricité).
Je travaille pour IDEX depuis 3 ans, c’est mon premier emploi. Je suis basé à Boulogne Billancourt, au siège de l’entreprise, qui est spécialisée dans la transition énergétique, les énergies renouvelables et les réseaux de chaleur. Cette mission correspond à mon parcours, car j’ai suivi la spécialité Bois Énergie, mais j’ai surtout beaucoup appris sur place. Ma formation a fait de moi un ingénieur, capable de traiter et de réfléchir à des problèmes complexes. Je suis toujours en contact avec Yann Rogaume, mon professeur !
Paul Ménager
Ingénieur ENSTIB promo 2018
Depuis plus de 10 ans, Salim Chaarani, originaire de Nancy, est Ingénieur Responsable Énergie pour EGGER, sur le site de Rambervillers.
J’ai découvert l’ENSTIB pendant ma prépa bio, dans le cadre d’un projet d’études sur les structures mécaniques du bois. Pascal Triboulot, le directeur de l’époque, nous avait ouvert les portes de l’école et mis des machines à disposition. J’ai plongé à la fois dans l’univers passionnant du bois et l’ambiance du Campus. J’ai ensuite intégré l’ENSTIB, pour trois années exceptionnelles, dans un climat très chaleureux. J’aurais voulu que ça dure encore quelques années d’ailleurs ! Les études que j’y ai suivies étaient totalement en adéquation avec les expériences professionnelles que j’ai eues ensuite, notamment en thermique du bâtiment, ce que j’ai fait au début de ma carrière. Aujourd’hui, je travaille dans le bois énergie. J’ai aussi beaucoup apprécié les enseignements plus généralistes, qui me servent encore aujourd’hui, tels que la gestion de production ou l’économie, avec Gérard Xolin. Je recommande l’ENSTIB aujourd’hui, d’autant que le bois est plus que jamais un matériau d’avenir.
Salim Chaarani
Ingénieur ENSTIB promo 2012
Léa travaille au sein du Comité Interprofessionnel du Bois-Énergie (CIBE), qui coordonne et accompagne les acteurs du chauffage collectif et industriel au bois. Elle est responsable de projet et assure également le secrétariat d’une commission « Retour d’expériences » (REX) sur la conception, la construction et l’exploitation des chaufferies. Son rôle consiste à recueillir et analyser les retours d’expérience des professionnels du bois-énergie, afin de rédiger des guides de bonnes pratiques et des états des lieux. Ces travaux, conventionnés par l’ADEME, offrent une vision neutre et représentative de l’ensemble des acteurs de la filière (fournisseurs, constructeurs, exploitants, maîtres d’ouvrage, bureaux d’études…). Elle s’occupe aussi de la veille réglementaire et de l’animation de groupes de travail.
En parallèle, Léa est membre active d’ETYC (Energy Transition Youth Club), une association créée en avril 2024 par deux jeunes femmes engagées. Son objectif : mettre en relation des jeunes de tous horizons qui travaillent dans la transition énergétique (solaire, éolien, hydrogène, biomasse…), qu’ils soient juristes, ingénieurs, financiers ou communicants.
C’est passionnant de découvrir comment chacun cherche à atteindre un même objectif de transition énergétique, mais à sa manière. J’ai intégré le bureau en début d’année. Je m’occupe plutôt des aspects techniques, comme l’organisation de visites de sites en lien avec des professionnels. Côté communication, le site internet et le langage employé ne correspondaient pas forcément à tous les profils, car les fondatrices venaient d’un milieu politico-financier. J’ai donc pris en charge l’adaptation de la communication pour la rendre plus accessible et inclusive.
À l’ENSTIB, les cours de valorisation énergétique (socle commun et spécialisation de 3e année), de caractérisation des essences, de gestion forestière et la spécialisation Environnement lui ont donné une base de connaissances solide, tant pour son poste actuel que pour son précédent emploi (Léa était chargée d’études biomasse chez IDEX). Les autres enseignements lui ont permis d’acquérir une vision globale de la filière forêt-bois et de mieux comprendre les enjeux de chacun des acteurs.
C’est un vrai confort de pouvoir échanger avec tous les profils, quel que soit leur métier.
Elle garde aussi un excellent souvenir des cours de Bioraffinerie suivis en 3e année :
C’était totalement innovant et expérimental. J’y ai découvert la vie en laboratoire, le monde de la recherche et l’intensité de travailler dans un petit groupe de passionnés. Nous étions moins de dix, et cela reste une expérience marquante.
Originaire de Martinique, issue du lycée Bellevue (prépa MP), Léa se souvient aussi de son arrivée à Épinal :
Le changement climatique a été radical ! Je fais partie de la promotion qui a connu le COVID de la moitié de la première année jusqu’à la fin du cursus. J’ai donc eu peu d’occasions de profiter de la vie étudiante et de la nature. Mais j’ai été frappée par l’esprit familial de l’école et la solidarité entre Enstibiens. Avec des proches souvent éloignés (les miens à 7000 km), la promo devient vite une seconde famille. Si c’était à refaire, je le ferais exactement pareil, car je ne me suis jamais sentie seule.
Aujourd’hui, Léa recommande l’ENSTIB sans hésiter :
Je conseille l’école à toutes les personnes dont les valeurs résonnent avec celles de l’ENSTIB. Ce sont avant tout ces valeurs communes qui permettent de s’y épanouir. Peu d’Enstibiens s’orientent vers le bois-énergie à la sortie, mais les enseignements sont d’une grande qualité. On y acquiert toutes les bases nécessaires, et on bénéficie d’un réseau d’anciens toujours actifs qui facilite l’entrée dans le monde professionnel.
Léa Roublique
Ingénieure ENSTIB - Promo 2022