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A la mi-mars, les représentants de l’Université de Sains en Malaisie, ont visité l’ENSTIB, dans le cadre du 6ème colloque Université de Lorraine/ Univesriti Sains Malaisia. Le Professeur Afidah Abdoul Rahim était accompagné par le Docteur Haswan Hussin, responsable côté Malaisien de la collaboration UL/USM et par le Docteur Mohamad Nasir.

La visite du Campus Bois était organisée par Nicolas Brosse, enseignant chercheur au LERMAB et Arnaud Besserer, enseignant chercheur à l’ENSTIB et au LERMAB, en charge des relations internationales. La rencontre avait pour objectif de réfléchir à l’élaboration d’un programme Erasmus MIC, destiné à l’accueil d’étudiants malaisiens.

Parmi les prochaines actions réalisées dans le cadre de ce partenariat, un workshop aura lieu en Malaisie en juillet 2023 autour de la filière et du matériaux bois, avec la participation de trois enseignants chercheurs du LERMAB.

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L'ENSTIB accueillait ce 8 mars, une soirée consacrée aux droits des femmes, en collaboration avec Sciences en Lumière et la MGEN.

Plus de 150 personnes ont assisté à la projection du film «le travail a-t-il un sexe ?» du réalisateur Martin Meissonnier, dans l'Amphithéâtre Philippe Séguin. Ce documentaire montre qu'à tous les niveaux, les femmes ont du mal à être considérées à l’égal des hommes. Des clichés ? Non, les statistiques montrent que dans le monde, les femmes gagnent en moyenne 18% de moins que les hommes. Nombreuses sont les barrières sur le chemin des femmes au travail : des difficultés à être prises au sérieux par la hiérarchie et souvent les contraintes de la maternité. Dans ces conditions, comment rééquilibrer le pouvoir entre hommes et femmes ? C'est la question qui était posée.

La projection était suivie d'une intervention de Johanna Noël, Maîtresse de Conférences à l’Institut de Recherches sur l’Evolution de la Nation et de l’Etat (IRENEE - UL) et des témoignages de Manon Olivo, ancienne étudiante diplômée de l’ENSTIB, de Camille Breteau, prévôt des Compagnons du Devoir et du Tour de France ainsi que d'une jeune apprenante. 

La préfète des Vosges a clôturé la soirée en confirmant que malgré les améliorations, il restait encore beaucoup à faire sur le sujet et que les droits des femmes ne devaient pas être discutés uniquement le 8 mars, mais tous les jours de l'année.

A noter que la BU de l'ENSTIB accueille une exposition consacrée aux droits des femmes "Égalité, Diversité, Inclusion" avec des artistes de l'association Pigment T, jusqu'au 28 mars.

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"Il y a plus d'idées dans deux têtes que dans une", ce proverbe, attribué à une multitude d'ethnies de par le monde, est particulièrement approprié à l'expérience renouvelée au cours de cette année universitaire, de faire travailler ensemble des étudiants de l'ENSTIB, de l'ESAL et de l'IUT Hubert Curien d'Épinal, autour d'un projet pour la Ville de Thaon-les-Vosges. En 2021/22 déjà, c’est l’expérience enrichissante qu’avait mené un groupe d'étudiants, pour la Ville d’Épinal. Il s’agissait du réaménagement d’un espace urbain. Le résultat de leur travail a été partiellement exploité depuis, à travers des usages nouveaux, autour du marché du centre-ville.

Le projet 2022/23 : relier le passé de Thaon-les-Vosges à son futur

Cette année, un nouveau groupe d’élèves de l’ENSTIB, l’ESAL et l’IUT, ont planché sur un projet, qui leur a été confié par la Ville de Thaon-les-Vosges. Il s’agissait de réfléchir ensemble, au devenir d’une friche industrielle de 45Ha, située à 50m de la Moselle et à l’entrée de la ville : la fameuse BTT (Blanchisserie et Teinturerie de Thaon). Ils étaient encadrés par les enseignants en charge du projet, Laurent Bléron et Flavie Najean pour l’ENSTIB, Étienne Thery et Joël Defranoux  pour l’ESAL et enfin Sabine Krzyzannovski et Nora Bezaz et  pour l’IUT Hubert Curien.

Après une 1ère séance de travail à l’ENSTIB fin septembre, au cours de laquelle le maire Cédric Haxaire a présenté le projet, une visite a été organisée in situ, à Thaon-les-Vosges. La visite commentée et documentée du site industriel s’est poursuivie au cœur de la ville, avec la découverte des maisons ouvrières, des quartiers plus élégants et enfin, du musée consacré à l’histoire de la ville. Le groupe de travail s'est ensuite réuni régulièrement, d'octobre à février, pour imaginer, sans contrainte, différentes solutions permettant à la population de se réapproprier l'espace de la BTT, à travers des aménagements durables ou éphémères, des manifestations culturelles, la création d’activités diverses, pérennes ou temporaires, sur le site… Il s’agissait de reconnecter cette zone à la ville et à ses habitants, en prenant en compte l'ensemble des contraintes et potentiels du site, mais aussi en écoutant les principaux concernés, à savoir, les thaonnais !

S'inspirant d'expériences menées dans d'autres villes, telles qu'Arles ou Paris, les étudiants ont lancé des pistes, en laissant libre court à leur imagination. Ils ont ensuite effectué un micro-trottoir et lancé un questionnaire, afin de tester leurs idées auprès de la population. Le résultat de ces enquêtes a montré un intérêt important des personnes interrogées pour le site et son devenir. Si la proposition d'un espace de coworking ou d'une zone commerciale n'a pas fait l'unanimité, les projets de librairie guinguette, de salle de spectacle en plein air ou encore de parcours de santé historique, parsemé de totems et d'aires d'observation en bois ont généré beaucoup d'enthousiasme. Mention spéciale pour l'idée d'un musée, dans lequel serait relogé l'actuel musée du patrimoine. "Nous ne voulons pas oublier l'histoire de ce site, qui fait partie du passé du Thaon, mais aussi de notre histoire commune." ont revendiqué les habitants.

Cédric Haxaire, le maire de Thaon-les-Vosges, a exprimé son plaisir, à voir et à imaginer ces différents projets : "Vous avez réconcilié les différents espaces, en permettant aux habitants de franchir le ruisseau et de se réapproprier ce site. Vous nous aidez à nous projeter, à travers vos idées."

Bien que la réhabilitation de la BTT ne soit pas envisagée dans un futur immédiat, les projets imaginés par les étudiants feront l'objet d'une exposition à Thaon-les-Vosges et serviront plus tard à la réflexion, autour de l'évolution de ce site, auquel élus et habitants sont très attachés. Les enseignants ont confirmé leur intérêt pour ce type de mission, qui montre l'efficacité des complémentarités des formations concernées et créent des liens solides et chaleureux entre les trois établissements de l'Agglomération d'Épinal.

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En troisième année, les élèves ingénieurs travaillent en binôme sur un projet industriel. Ce Projet de Fin d'Étude (PFE) leur permet de s’initier à la recherche technologique sur des sujets d’intérêt industriel, pour des laboratoires de recherche ou directement pour des entreprises. Tous les enseignants sont associés à cette étape importante du cursus des élèves ingénieurs. L'ensemble de l'organisation des projets, de leur présentation à la restitution des travaux, en passant par l'accompagnement, est supervisé par Vincent Nicolas, enseignant chercheur, spécialisé en thermique du bâtiment.

Courant septembre, la présentation des projets a lieu, devant l'ensemble de la promo. Il s'agit de travaux très variés, dont un tiers viennent des entreprises ou des collectivités et deux tiers des laboratoires et centres de recherche, présents sur le Campus Bois. L'année universitaire en cours a vu près d'une cinquantaine de projets présentés, dont dix par les apprentis. Trente projets ont été choisis et traités par les étudiants, parmi lesquels une dizaine de projets confidentiels.

Les binômes sont suivis et accompagnés par un ou deux enseignants. Les étudiants commencent à travailler dès le mois d'octobre, avec un temps plein consacré au projet durant tout le mois de janvier et une restitution en février. Cette expérience est essentielle à leur formation, car il s'agit d'effectuer un travail concret, en lien direct avec les compétences de l'ingénieur. Pour les projets en lien avec les entreprises, il est fréquent que l'étudiant poursuivre dans l'établissement, avec son stage de fin d'étude, qui débouche sur un premier emploi.

Parmi les sujets traités cette année, la fabrication de vélos en bois, l'optimisation de la combustion du bois, l'écoconception de divers produits en bois, l'impact des poussières de bois ou encore la réorganisation de lignes de production, dans une unité de fabrication de la filière. En interne, un binôme a travaillé à la valorisation des sous-produits et déchets sur le Campus Bois. Si ce travail n'a pas abouti sur des solutions directement exploitables, il a néanmoins servi à dresser un inventaire précis de l'ensemble des matériaux pouvant faire l'objet d'une valorisation, tout en offrant des pistes de réflexion.

Du côté des entreprises partenaires, la Maison pour Tous, coopérative immobilière implantée dans le Jura, s'est déclarée très satisfaite du travail effectué au cours du PFE. Ce dernier a permis de réfléchir à la réhabilitation d'un bâtiment collectif existant avec des matériaux biosourcés, dans un objectif de confort thermique.

Plus d'info sur le cursus ingénieur.

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Pour une exposition, prévue en avril 2023 à la BU de l'ENSTIB*, les organisateurs recherchent des étudiants et personnels de l'ENSTIB, qui sont aussi artiste, pour exposer leur travail (photo, sculpture, dessin, peinture, collages, textes, poésie...). Cette opération exceptionnelle intervient dans le cadre des Journées des Arts et de la Culture dans l’Enseignement Supérieur.

Le premier objectif de cette exposition est de présenter des Artistes-Ingénieurs ou Ingénieurs-Artistes

Il en est de célèbres : Boris Vian, Pédro Coréa, Henri Verneuil, Henri Poincaré, mais aussi Antoine et ses chemises à fleurs. Pascal TRIBOULOT vous a certainement raconté dans son UE5.1 que « si la science permet de comprendre, si la technologie permet de faire, seul l’Art permet d’espérer », évoquant alors Léonard de Vinci, capable de peindre la Joconde et d’inventer l’hélicoptère… Nous avons tous un cerveau droit et un cerveau gauche, l’un créatif, l’autre rationnel. Innover, c’est être ingénieux, mais aussi créatif !

Boris Vian était écrivain, poète, parolier, chanteur, critique musical, trompettiste, peintre, acteur et directeur artistique français. Il était aussi Ingénieur formé à l'École centrale.

Le second objectif, est de faire la démonstration qu’à l’ENSTIB, nous avons aussi nos artistes, parmi les actuels et anciens étudiants, mais aussi parmi les personnels. A l’initiative de cette opération, Julie BIBAUD-ALVES (promo 2018), Artiste-Ingénieure au sein du CRITT Bois. A travers un sujet, elle explore les techniques. Cette approche lui permet de sans cesse repenser sa façon d’appréhender le monde. Artiste du pourquoi, ingénieure du comment, sa formation scientifique et son parcours à l’ENSTIB lui ont permis d’acquérir des outils essentiels, pour concrétiser ses envies dans le domaine de l’art, qui sans ça, seraient restées au stade de la pensée.

L’exposition aura lieu du lundi 03 avril au vendredi 03 mai 2023 à la BU de l’ENSTIB

Mercredi 5 avril : 18h00 Vernissage à la BU / 18h30 Table Ronde dans l'Amphi Séguin, suivie d'un cocktail dinatoire
Mardi 11 avril de 14h00 à 18h00 : Démonstrations - discussions (à la BU) 

Vous souhaitez participer ?

Envoyez votre candidature à Béatrice AUGIER avant le mercredi 22 mars 2023 : un texte de quelques lignes illustrant votre parcours et la photo de trois réalisations que vous souhaiteriez exposer (peinture, dessin, sculpture, textes, etc).

Béatrice Augier

courriel : beatrice.augier@univ-lorraine.fr
Téléphone : (+33)03 72 74 10 73

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C'est au début de l'année universitaire, que Marc Jaffres, ingénieur ENSTIB promotion 1995, a rejoint l'école, après une carrière de près de trente ans, au cœur de la filière bois. Ses expériences professionnelles variées l'ont mené de Chaumont, où il a travaillé pour un fabricant de fenêtres, à la Roumanie, où il a eu la responsabilité d'un site de production de canapés pour le Groupe Parisot, puis dans l'Aveyron pour la modernisation d'une unité de fabrication de portes en bois, et enfin jusqu'aux Caraïbes, sur l'île de Saint-Barthélemy, où il a collaboré à la reconstruction post ouragan Irma, à travers la mise en route d'une usine.

Entre temps, il a également expérimenté le travail indépendant, avec une activité à son compte pour la production de panneaux trois plis.

Riche de cette carrière impressionnante, au cours de laquelle il a toujours favorisé la transmission de compétences, Marc a souhaité mettre à profit cette expérience, au service de l'enseignement.

Dès son arrivée à l'ENSTIB, il a eu pour mission d'optimiser l'utilisation des robots et de donner des cours aux licences professionnelles et aux élèves ingénieurs. A la prochaine rentrée universitaire, il sera responsable des étudiants en licence ameublement.

Après ces nombreux déplacements, Marc apprécie de résider à Epinal, où il peut profiter d'une qualité de vie très agréable, même si la météo n'est pas celle de Saint Barth !

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En janvier 2023, Vanessa Blouin a fait sa rentrée à l'ENSTIB, pour succéder à Amira Hammami, au poste d'assistante de direction.

Formée au secrétariat, Vanessa a travaillé pendant une vingtaine d'années, dans le secteur médico-social, puis dans les ressources humaines, dans le domaine industriel.

Depuis son arrivée sur le Campus Bois, elle s'épanouit dans ses missions, au côté du directeur de l'école. Elle a notamment collaboré à l'organisation de la cérémonie de remise des diplômes début février -  événement qu'elle a beaucoup apprécié.

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Depuis la rentrée universitaire, Yinling Liu, enseigne l'informatique, la logistique et la gestion de production aux élèves ingénieurs de l'ENSTIB.

Originaire de Anhui, une province de la Chine orientale rendue célèbre par les monts Huangshan, Yinling vit en France depuis 2016.

Titulaire d'un master en informatique en Chine, il a ensuite obtenu son doctorat en génie industriel à l'INSA (Institut national des sciences appliquées) de Lyon. 

Depuis son arrivée dans les Vosges, l'enseignant trentenaire partage son temps entre l'école et la découverte de la Région Grand-Est, notamment l'Alsace.

Il apprécie de vivre à Épinal, une ville à taille humaine, où il est facile de circuler et de se garer et où l'on trouve des parcs agréables en toutes saisons.

Parlant parfaitement le français, Yinling bénéficie d'un contact agréable avec ses étudiants et ses collègues, sur le Campus Bois.

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Marie-Christine Trouy est enseignante à l'ENSTIB, maître de conférences à l’Université de Lorraine et chercheuse au Lermab (Laboratoire d’étude et de recherche sur le matériau bois). Au fil des ans, elle a développé plusieurs outils pédagogiques de référence dans le domaine de l’anatomie et de la reconnaissance des bois, en particulier un Mooc sur l'anatomie du bois. Elle est l'auteur d'un nouvel ouvrage : un manuel d’identification des bois résineux produits par les conifères présents sur le territoire métropolitain français, aux éditions Quæ "Atlas des bois résineux de France".

Conçu comme un outil d’identification, cet atlas décrit les bois produits par les conifères présents sur le territoire métropolitain français. Il constitue, à un instant t, un état des

lieux d’une importance capitale pour prendre la mesure des changements qui modifieront, à l’avenir, non seulement la composition spécifique des forêts mais aussi la vitesse de croissance des arbres, la qualité et la densité du bois produit. Élaboré à partir d’un échantillonnage exceptionnel de 40 espèces – rares pour certaines –, cet ouvrage intègre de manière inédite l’approche multi-échelle et la relation entre matériau et ressource. Pour chaque espèce, la description macroscopique est illustrée par les photographies d’un cylindre et des coupes transversales du bois et de l’écorce. À l’échelle microscopique, l’anatomie du bois est décrite en utilisant les critères de la IAWA (International Association of Wood Anatomists).

Les illustrations mettent en exergue les caractéristiques spécifiques et les détails faisant l’objet d’observations ciblées dans une démarche d’expertise micrographique.

Marie-Christine TROUY

Ce travail a été réalisé dans le cadre de XyloDensMap, un projet issu d’une collaboration entre INRAE, l’IGN et l’Université de Lorraine, qui a permis d’évaluer la biomasse de la forêt française en mesurant l’infra-densité des carottes de sondage prélevées lors de l’inventaire forestier réalisé entre 2016 et 2019. Les résultats de l’étude sont complétés par les mesures dendrométriques de l’IGN.

Les espèces résineuses forestières recensées au cours de cette période sont présentées de manière exhaustive, certaines essences secondaires d’aujourd’hui étant vraisemblablement appelées à devenir des essences majoritaires dans le futur.

L’ouvrage s’adresse à tous les professionnels de la filière forêtbois, en particulier les experts, chercheurs, enseignants et étudiants.

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Tous les ans à l'ENSTIB, des étudiants porteurs de projets d'entreprise sont accompagnés par un groupe d'experts (Pépinière EGD, dirigeants d'entreprise, cadres bancaires, avocats...), piloté par Gérard Xolin, enseignant en gestion et responsable des relations industrielles de l'école. Ce dispositif permet à des candidats à la création ou à la reprise d'entreprise de tester leur projet, avant d'éventuellement de se lancer, au cœur d'un écosystème bienveillant et efficace. Parmi les entreprises qui ont bénéficié de cet accompagnement ces dernières années, on compte notamment In'Bô, Il était un arbre, le Xylolab ou encore De Combret. Chaque année 3 ou 4 étudiants de l'école franchissent le pas en créant ou reprenant une entreprise.

En février dernier, à l'Hôtel Innovation Bois, la dernière matinée de travail, a été l'occasion pour les 10 porteurs de projet étant allés au bout de l'aventure, d'effectuer une présentation devant l'ensemble des partenaires. "Au départ, ils étaient 25 à participer au module. Au fil des séances, 10 projets se sont distingués comme étant viables. C'est un travail prenant, qui vient en plus de leur cursus ingénieur." signale Gérard Xolin. En effet, l'accompagnement entrepreneurial implique la participation à 5 matinées de travail, qui ont lieu le samedi, en présence des partenaires de l'opération.

Valérie LAMBERT

Valérie Lambert, intervenante à l'ENSTIB est coach professionnelle, spécialisée dans le management. Elle a participé à l'ensemble des séances d'accompagnement. "J'ai suivi des porteurs de projet, en collaboration avec Lorraine Kihl (directrice de la pépinière d'entreprises EGD). Celui d'Héloïse, qui envisage de produire des structures de jeu modulables en bois, est passionnant. Nous avons notamment travaillé sur un entretien semi directif, lui permettant de qualifier les besoins de ses futurs clients."

Parmi les dossiers portés par les participants, Diego, en 1ère année Ingénieur, a pour vocation de fabriquer des guitares personnalisées.

Theresa, en deuxième année, se projette sur un projet d'auto fabrication de mobilier, ou encore Quentin, en 3ème année, a imaginé une fabrication de maroquinerie à partir de tissu de bois. Son projet, très structuré, porte les valeurs du Beau, du Bon et du Bien.

Mathias, en première année, est déjà fixé sur son avenir professionnel : "Pour moi c'est décidé, je vais reprendre l'entreprise familiale Kruth, de charpentes et construction bois. Ce module me conforte dans mon projet." Il sera donc à la tête de l'entreprise à l'âge de 23 ans, juste après son diplôme d'ingénieur. "Il a les épaules pour ça, dès la première année !" déclare Philippe Eymard, chef d'entreprise et ingénieur ENSTIB Promo 1990, qui a encadré 6 projets de reprise. "J'apprécie tout particulièrement les échanges, avec les porteurs de projet. C'est une opération très bénéfique, qui permet de stimuler l'esprit d'entreprise des participants, tout en les confrontant avec la réalité."

L'accompagnement proposé permet  aux étudiants d'acquérir des compétences en complément des cours proposés à l'ENSTIB. Un travail collaboratif est privilégié, favorisant le questionnement et  les interactions entre les porteurs de projets et les encadrants. Cette action concerne également la reprise d'entreprise, qui est un enjeu important pour la filière : il s'agit en effet de maintenir l'activité des entreprises existantes, dans un contexte où de nombreux dirigeants de la filière vont passer la main dans les 10 années à venir.

"Cet accompagnement nous a permis de donner de la crédibilité et du sérieux à notre projet. Le passage en couveuse ensuite, a été un réel plus !" déclare Quentin Le Jannou, ingénieur ENSTIB, l'un des créateurs de l'entreprise In'Bô. Benoit de Combret, dirigeant de l'entreprise de Combret, est enthousiasmé par la qualité de certains projets. "C'est très intéressant de se replonger dans la tête des étudiants. Ils apportent de la fraicheur et de très bonnes idées. C'est important de les inciter à penser au marché, en se détachant un peu du regard d'ingénieur très technique, qu'ils peuvent avoir sur leur projet." Pour Julie Bibaud, ingénieure ENSTIB, qui apporte son expertise au CRITT Bois, devenir accompagnante, après avoir elle-même suivi le module par le passé est un réel plus. "Je suis contente de redonner ce que j'ai reçu, en soutenant les étudiants. Ce travail est très intéressant et si les projets vont jusqu'au bout, c'est tant mieux !"

Et ensuite...

Sur le territoire, le dispositif s'intègre dans un écosystème performant, composé de financiers, juristes, chefs d'entreprises et consultants, mais aussi de couveuses et d'espaces techniques, au cœur de la Communauté d'Agglomération d'Épinal. Après l'accompagnement proposé par l'ENSTIB, le PEEL (pôle entrepreneuriat des étudiants de Lorraine) permet de faire grandir et d'évoluer les projets dans les conditions les plus favorables. L'hôtel de l'innovation bois se propose de confronter les projets au marché, en hébergeant les créateurs dans la couveuse "la boëte", en mettant à disposition des locaux et en permettant l'utilisation d'un parc machine.