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L’entreprise SEMA, spécialisée dans le développement de logiciels est intervenue cet automne à l’ENSTIB, dans le cadre des cours de Conception Assistée par Ordinateur, dispensés aux étudiants en Licence Professionnelle Construction Bois. La formation a été organisée sur trois journées, dont une visite de l’entreprise CHARM’OSSATURE et deux journées d’initiation au logiciel sur le Campus Bois.

Un groupe d’intervenants, de l’entreprise SEMA (Thomas BROUILLET, Benjamin LALLEMENT, Matthieu DURAND), de l’entreprise RECOBA (Julien BEAUPRE) et de CHARM’OSSATURE (Audray GUYOT et Roxanne BOREY VITTE) ont assuré le séminaire, sous la houlette d’Anis BOUALI, enseignant à l’ENSTIB.

La visite a été particulièrement intéressante pour les étudiants. Elle leur a permis de voir de quelle façon le logiciel est déployé chez un industriel et de comprendre l’importance du continuum numérique. Une démonstration de la société RECOBA pour la collecte de data (SCANER 3D) et son exploitation dans le logiciel a également été réalisée.

Les 52 étudiants de la Licence Professionnelle Construction Bois étaient concernés, ainsi que David CHARRONT et  Guillaume DEMESURE, enseignants à l’ENSTIB et Julien LALLEMAND, Technicien en Robotique.

Anis BOUALI revient sur cette expérience, qu’il considère essentielle, tant pour les étudiants que pour leurs encadrants. « Ce sont trois journées exceptionnelles, qui permettent une belle découverte du monde professionnel. Nos formations professionnalisantes telle que la Licence dispensée à l’ENSTIB se doivent d’intégrer ce genre de partenariats, afin que le contenus de nos cours soit en adéquation avec les besoins des industriels. Nous formons ici les techniciens d’aujourd’hui et de demain. »

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En cette mi-octobre, les élèves ingénieurs de 1ère année ont visité la scierie du Groupe SIAT, au pied du Massif Vosgien à Urmatt en Alsace, accompagnés par Flavie Najean, enseignante et responsable communication de l'ENSTIB, Léa Malherbe, ingénieure robotique et Thibaut Vincent, chargé de contenus audiovisuels.

Le Groupe SIAT a fêté, en 2018, ses 200 ans. Depuis 1818, la scierie familiale, fondée par Joseph SIAT n’a cessé d’évoluer, pour devenir un acteur incontournable de la filière bois en France et l’une des scieries de résineux les plus importantes et modernes d’Europe. Le dirigeant du Groupe, Paul SIAT, est un partenaire proche de l'ENSTIB, dont il a présidé le Conseil de l'École durant plus de 15 ans. SIAT apporte des solutions durables pour la Construction, l’Aménagement et l’Énergie, à travers de larges gammes de produits en Bois de Construction et Bois d’Aménagement, mais aussi en produisant de l’électricité verte et des granulés éco-responsables.

Comme l'a indiqué Lucie Pratviel, ingénieure ENSTIB à l'occasion de la visite : "Ici, rien ne se perd ! L'entreprise s'inscrit dans une démarche zéro déchet et valorise la totalité du bois qui entre sur le site". En effet, les étudiants ont pu constater que depuis le sciage des grumes, pour produire la production des gammes de produits, la récupération des sciures utilisées pour la fabrication de granulés et enfin les écorces, qui sont brûlées, pour produire de l’électricité verte, l'entreprise valorise 100% du produit entrant.

Lucie Pratviel

Pour les enseignants de l'ENSTIB, la visite du site d'Urmatt est une occasion unique pour les étudiants, d'être au cœur de la filière, au sein d'une entreprise familiale innovante, dont les investissement n'ont cessé d'évoluer, tout en donnant à l'humain, une place essentielle au cœur de sa stratégie.

En savoir plus : Visite du groupe SIAT pour les élèves ingénieurs

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En novembre 2022, les étudiants du Master Architecture Bois de l'ENSTIB présentaient les maquettes de stations en bois, pour les sites d’étude et de démonstration URBANLOOP de Brabois et d’Essey/Tomblaine. La fabrication des deux stations choisies par le jury était ensuite confiée aux étudiants de Licence Professionnelle Construction Bois, sous la houlette de leur enseignant David Charront. La première station, baptisée Komorebi, était installée en juin 2023 sur le site d'Essey, par le service technique de l'école. C'est au tour de la station "Rien à Prouvé", inspirée par le Compas de l'architecte designer Jean Prouvé originaire de Nancy, de prendre sa place sur le circuit expérimental de Brabois.

Le montage de la station, sur le circuit expérimental Brabois, future plateforme technologique à disposition des écoles pour des activités pédagogiques, a été assuré par David Charront et ses étudiants en Licence Professionnelle Bois, option Conduite de Travaux.

La station sera prochainement recouverte de panneaux photovoltaïques semi-transparents, qui permettront d'alimenter le circuit Urbanloop.

En savoir plus :
Les Master ABC inventent deux futures stations pour Urbanloop
Licences Professionnelles Construction Bois – 17 projets ambitieux !

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Les élèves ingénieurs en 1ère année ont rencontré ce 5 octobre Yoann Quellien, PDG de Work4Cad, le parrain de leur promo. Ce dernier, ingénieur ENSTIB promo 2005, leur a réservé une visite découverte et sur mesure du site du leader mondial sur le marché, des solutions et logiciels pour la construction.

Les 85 étudiants ont quitté le Campus Bois, en direction de Saône, où le groupe Work4Cad, a choisi d’établir son siège social dans le Doubs (25) entre Besançon et la Suisse, terre mère de Cadwork. Accompagnés par Laurent Bléron, directeur de l'ENSTIB, Alain Renaud, Directeur des Études et Romain Rémond, responsable des 1A, ils ont passé une journée exceptionnelle, guidés par leur parrain et ses équipes, pour découvrir le site et les sociétés du groupe, ainsi que l'entreprise Charm'Ossatures située à proximité.

Yoann Quellien, PDG de Work4Cad a reçu un Trophée made in l'ENSTIB des mains de Laurent Bléron, directeur de l'école

Deux groupes ont successivement vu la partie logicielles, ainsi que d'impressionnantes démos de drones, de scannage de bâtiments, de réalité virtuelle, ou encore de robots. Chaque étudiant a enfin pu participer à un atelier réalisation de teeshirt personnalisés, après un sympathique repas au soleil.

Le site de Saône accueille les 4 sociétés du groupe, Cadcom, Cadwork, Caddev et Capture4cad. Cadwork propose des solutions 3D CAO/CFAO haut de gamme pour la construction en bois. Cadcom est une agence de communication globale, experte en conseils et stratégies marketing et digitale. Caddev accompagne les entreprises en développements spécifiques, API et optimisation. Capture4Cad réalise des prises de vues aériennes (drone) pour de la captation de données et de la modélisation en 3D.

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Il aura fallu 6 mois à Roxane Limousin, Ingénieure d'Étude à l'ENSTIB, pour finaliser un projet de matériauthèque, en collaboration avec les enseignants chercheurs du Campus et son Service Technique. Cet outil pédagogique présente de façon ludique toutes les thématiques traitées à l'ENSTIB, sur le matériau bois. Ainsi, toutes les filières ont été mises à contribution, pour fournir des échantillons, présentés dans un livret pédagogique.

Tout commence par l'anatomie du bois, où les utilisateurs peuvent découvrir feuillus, résineux et bois tropicaux et apprendre à reconnaitre certaines essences. La mallette contient également les différents constituants chimiques du bois, du chêne massif aux cendres, en passant par la cellulose et la lignine. Les bois modifiés chimiquement sont également présentés : Accoya (pin acétylé), bois traité thermiquement ou encore chêne œnologique.

Viennent ensuite les matériaux innovants, parmi lesquels le mycocomposites, les bois transparents (obtenus à partir de placage de bois et de polymère), les mousses de tanins, les panneaux et le bioéthanol. 

Le bois possède également un pouvoir énergétique, présenté dans la matériauthèque sous ses multiples formes : bûche, bûche compressée, plaquette, pellet et charbon de bois. Pour observer la biodégradation, la matériauthèque dispose d'échantillons de bois attaqués par le capricorne, les thermites et divers champignons ou insectes. 

Enfin, il est possible d'observer un grand nombre de produits dérivés du sciage, du tranchage, du déroulage ou encore de la trituration, ainsi que des échantillons d'isolants biosourcés en laine de bois, en cellulose ou en fibres. 

Au cœur de la matériauthèque, un petit labrador usiné à partir d'un robot 6 axes, permet de présenté la robotique et l'usinage, tels qu'ils sont enseignés à l'ENSTIB.

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En troisième année, les élèves ingénieur-e-s travaillent seul ou en binôme sur un projet de recherche et de développement : le PRD. Ce dernier leur permet de s’initier à la recherche technologique sur des sujets d’intérêt industriel, pour des laboratoires de recherche ou directement pour des entreprises. Tous les enseignants sont associés à cette étape importante du cursus des élèves. L’ensemble de l’organisation des projets, de leur présentation à la restitution des travaux, est supervisé depuis 2018 par Vincent Nicolas, enseignant chercheur, spécialisé en thermique du bâtiment. La présentation des projets a eu lieu ce 28 septembre, devant toute la promo, par Denise Choffel, responsable de la 3ème année ingénieur-e à l'ENSTIB. 

Cette année, 34 projets ont été retenus par les étudiants, parmi lesquels 25 projets proposés par des entreprises et 9 par l'école et ses laboratoires. Les sujets sont très variés et vont de la mécanique des bois de déconstruction à la recherche de solutions à faible impact environnemental dans divers domaines, ou encore la conception et la fabrication de vélos, de jouets et de tiny house, en bois, ou encore de cadeaux design en bois, en lien avec la communication et le marketing de la filière. Certains projets, proposés par des entreprises renommées, sont confidentiels.

Les étudiants seront accompagnés par un ou deux enseignants et vont commencer à travailler dès à présent, en vue d'une restitution en février 2024. Cette mission de recherche & développement est essentielle à leur formation. Ils doivent en effet fournir un travail concret, en lien direct avec les compétences de l’ingénieur-e. Certains d'entre-eux verront ce travail se poursuivre au sein de l'entreprise qui a proposé le projet, à travers un stage de fin d'étude, qui débouche souvent sur un premier emploi.

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Après près de 3 ans de travail acharné, l'équipe qui portait le projet de labélisation Forêt d'Exception® pour la forêt de Darney la Vôge a obtenu le label à l'unanimité, au sein de la Direction Générale de l'ONF, à Paris, ce 25 septembre 2023.

Les acteurs et porteurs de ce projet, parmi lesquels Pascal Triboulot, enseignant à l'ENSTIB et vice président de Fibois Grand-Est, ont donc réussi à convaincre la commission à travers la stratégie générale d’un territoire rural, qui place la forêt au centre de son développement et revendique une démarche « d’exception » basée sur les multifonctionnalités d’une forêt ancrée dans l’histoire, tant au niveau économique que patrimonial.

L'équipe du projet, avec les membres du jury

Les liens entre l’ENSTIB et la Forêt de Darney la Vôge existent depuis le début de l’aventure. Ils se sont notamment manifestés à travers la très belle édition 2022 des Défis du Bois 3.0, qui avait pour thème la conception et la fabrication de 10 loges sylvestres, destinées à accueillir des randonneurs, au cœur de la forêt de la commune de Fontenoy le Château, mais aussi à travers de nombreuses visites des étudiants en forêt, des projets de fin d’étude et de recherche dans le domaine de santé et de la qualité de l’air. 

Toute l'école adresse à l'équipe ses félicitations les plus sincères !

Pour en savoir plus notre article : Forêt d’Exception® de Darney-La Vôge : accueil du Comité National d’Orientation à l’ENSTIB

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Après 3 ans de travail assidu sur le Campus Bois, au sein de l'Institut Jean Lamour, Pauline Blyweert soutenait sa thèse ce 22 septembre, dans l'Amphithéâtre Philippe Séguin, devant un public enthousiaste.

Sa thèse intitulée "Carbones fonctionnels architecturés par impression 3D de résines biosourcées", était placée sous la direction des Pr Alain Celzard, enseignant chercheur en sciences et chimie des matériaux à l'ENSTIB, Membre Senior de l'Institut Universitaire de France, Institut Jean Lamour - et Vincent Nicolas, maître de conférence à l'ENSTIB, spécialisé en Thermique du bâtiment.

Pauline ne quitte pas le Campus, car elle va désormais travailler en tant qu'ingénieure de recherche CNRS Groupe Bordet, pour le projet Carbiolab

La direction et les personnels du Campus Bois lui adressent leurs sincères félicitations.

DISTINCTION – Pauline BLYWEERT reçoit le prix AFFDU

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Le 21 septembre, le Campus Bois accueillait sa première Journée Technique de l'année universitaire, organisée par L’ENSTIB, le LERMAB, le CRITT Bois, avec l’appui de professionnels du Grand-Est sur la thématique des bâtiments biosourcés et des problématiques hydriques dans le bâtiment. Plus de 80 participants ont pu assister aux présentations des intervenants venus du monde de la recherche et de l'entreprise.

PARTIE 1 - Performances réelles des matériaux de construction biosourcés : Contexte et problématique de terrain

Contexte et problématique de terrain, particularité des isolants biosourcés

Arthur Hellouin de Ménibus

Indépendant, expert et formateur en éco-construction. Basé à Rennes (35). J’ai deux activités. La première est d’être formateur de maçons sur chantier sur des techniques de terre-allégée projeté. La seconde est d’intervenir en expertise technique et scientifique sur des sujets qui concernent la caractérisation des performances des matériaux locaux pour la construction (exemples de matériaux sur lesquels j’ai travaillé dernièrement : terre crue, chaume, chanvre, lin, tournesol, roseau, paille…).

La question de la performance réelle des isolants thermiques du bâtiment n’est pas nouvelle. De nombreuses études scientifiques ont été consacrées sur ce sujet depuis l’après-guerre, à toutes les échelles : matériau, paroi, bâtiment. La question est encore ouverte à ce jour : est-ce que la conductivité thermique, le fameux «lambda», mesuré en laboratoire, permet à lui seul de décrire la contribution à la performance énergétique d’une paroi isolante ? Il devient urgent d’y répondre, dans un contexte où la recherche de performance énergétique des bâtiments est une priorité absolue, et où les été caniculaires deviennent une habitude.

Toutes les filières de matériaux isolants biosourcés se sont associées à partir de 2019 dans le cadre du projet BIP, pour tenter de comprendre pourquoi les matériaux biosourcés semblent mieux se comporter dans certaines situations. Nous ferons un éclairage sur les résultats de ce projet.

L’avancée de la recherche sur l’évaluation de leurs performances

Romain Rémond

Romain Rémond - Maître de Conférence (HDR) de l’Université de Lorraine. Enseignant à l’ENSTIB et chercheur au LERMAB sur les thèmes de la Physique du Bois et des transferts couplés de chaleur et de masse dans les matériaux lignocellulosiques avec des applications au séchage du bois et à la thermique du bâtiment.

Les matériaux isolants à base de fibres biosourcées ont la particularité d’être à la fois très hygroscopiques, faiblement conducteur de chaleur et très diffusifs à la vapeur. Ceci complique l’analyse de leur comportement en exacerbant le couplage chaleur-humidité lorsqu’ils sont soumis au climat variable de leur environnement.

L’étude des transferts d’humidité et de chaleur au sein des matériaux de construction dépasse désormais la simple question du risque de condensation dans la masse : impactes de l’hygroscopicité des matériaux sur le confort des occupants, sur la facture énergétique ou encore sur le confort d’été. Pour appréhender ces questions et accompagner les acteurs de la construction, différents outils de simulation numérique ou de caractérisation expérimentale ont été développés et utilisés dans les laboratoires. Des tendances intéressantes se dégagent ces études permettant de mieux comprendre l’impact du couplage chaleur-masse à l’échelle du matériau lors de sa caractérisation ou lorsqu’ils sont placés dans l’enveloppe des bâtiments.

Cette présentation abordera certains de ces travaux. Nous verrons également que des écarts demeurent entre les simulations et les mesures lorsqu’il s’agit de matériaux fortement hygroscopiques, laissant certaines questions ouvertes.

PARTIE 2 - Conception des toitures terrasses et de l’ITI

Toitures terrasses non ventilées en structure bois : la conception d’outre Rhin

Nadja Rémond-Schultz

Ingénieure en Architecture, diplomée de l’Ecole Supérieure Technique de Berlin (TFH), travaille depuis plus de 20 ans à la société Lignatec, qui est le pionnier de la construction CLT en France
Enseignante vacataire à l’ENSTIB dans le domaine de la pathologie de la construction bois due à l’humidité depuis de nombreuses années.

Depuis plus de 20 ans la toiture terrasse non ventilée avec l’isolation thermique entre les chevrons s’est imposée en Allemagne, Autriche et Suisse comme la solution privilégiée dans la construction bois. Economiquement intéressante et techniquement souvent préférable à la toiture terrasse chaude avec l’isolation au-dessus de la structure (notamment pour les toitures terrasses accessibles), elle est plutôt délicate du point de vue hygrothermique.

Les expériences positives mais aussi négatives, avec de nombreux cas de pathologie dus à l’humidité, ainsi que le perfectionnement des outils de simulation hygrométrique ont permis de comprendre les possibilités et les limites de ce type de complexe et d’établir des règles claires et sures pour garantir sa pérennité.

Nous allons retracer l’évolution de ce complexe de toiture, comprendre son comportement hygrothermique et les règles qui en suivent pour regarder enfin brièvement son intégration en France, qui a commencé en 2014 avec le guide Rage « Toitures terrasses en bois isolées intégralement sous l’élément porteur ».

Les méthodes de vérification et d’évaluation du risque

Léo Morche

Leonhard Morche, a étudié l’ingénierie à l’université technique de Rosenheim après avoir suivi une formation de charpentier et s’est spécialisé dans la construction en bois. Il a ensuite poursuivi ses études à l’université de Stuttgart dans les différentes disciplines de la physique du bâtiment, principalement sur le transport couplé de chaleur et d’humidité, l’utilisation des énergies renouvelables dans le secteur du bâtiment, la rénovation avec des matériaux renouvelables et le confort dans les bâtiments. Depuis 2010, il dirige le service technique de la société pro clima France, spécialisée dans les solutions innovantes pour l’étanchéité à l’air des bâtiments.

Différentes méthodes de calcul sont disponibles pour concevoir correctement des éléments de construction exigeants en termes de physique du bâtiment. Lors de la mise en place d’un système d’isolation thermique intérieure ou de la réalisation de toitures plates dites froides (non ventilées), telles que celles présentées dans le guide RAGE, il est nécessaire de procéder à des analyses du transfert couplé de chaleur et d’humidité.

L’objectif de ces méthodes de simulation dynamique est d’examiner la fonctionnalité et l’aptitude au service des éléments de construction à l’aide d’un grand nombre de critères d’évaluation (température, humidité relative, teneur en eau des matériaux) à différents endroits de la construction. Les conditions générales pour effectuer les calculs en conformité avec les prescriptions françaises se trouvent dans le guide CSTB SIMHUBAT. En cas d’utilisation de matériaux isolants biosourcés et hygroscopiques, la preuve de la résistance au développement fongique est un aspect important.

Le guide 3713-V3 décrit à cet effet des conditions d’essai spécifiques en laboratoire, qui sont également utilisées en partie comme critères d’évaluation pour des simulations dynamiques. Dans le cadre de cette intervention, il s’agira de montrer, à l’aide d’exemples pratiques de construction, dans quelle mesure les hypothèses initiales à respecter pour les simulations sont compatibles avec les critères de moisissure formulés et quelle est la pertinence de leurs résultats par rapport aux mesures in situ réelles.

La recherche sur le campus bois

Eric Mougel

Ingénieur ENSTIB, Docteur en sciences du Bois. Maître de Conférence de l’Université de Lorraine. Enseignant à l’ENSTIB et chercheur au LERMAB. Intervient en physique du Bois et matériaux biosourcés, transferts couplés de chaleur et de masse, applications au séchage du bois et à la thermique du bâtiment.

Le LERMAB (Laboratoire d’Études et de Recherches sur le Matériau Bois) est un laboratoire pluridisciplinaire (biologie, chimie, énergétique, génie des procédés, physique, mécanique, génie civil) de l’Université de Lorraine qui développe des recherches sur le bois et les fibres naturelles.
Nos activités de recherche en transferts de chaleur et d’humidité dans le bois, historiquement appliquées au séchage du bois et au traitement thermique du bois, ont été réorientées vers la construction bois et les matériaux biosourcés il y a une vingtaine d’années. Différents sujets tels que la performance spécifique des constructions bois et des matériaux biosourcés en termes de confort ou de consommation énergétique, la gestion des transferts d’humidité et des pathologies associées, etc., sont abordés. Ces projets de recherche ont permis de développer une expertise et un savoir-faire en caractérisation et en modélisation numérique. Des bancs essais expérimentaux ont également été installés sur le Campus Bois de l’Enstib. Certains de ces outils originaux de caractérisation multiéchelle de l’enveloppe et quelques résultats de ces différents projets, sont présentés.

PARTIE 3 - Rénovation : diagnostic, traitement et rénovation

Les outils du diagnostic

Laurent Bonne

Laurent BONNE, est architecte co-gérant de l’agence Ascendense Architecture, dans les Hautes Vosges. La grande majorité des affaires de l’agence concerne la rénovation du patrimoine de moyenne montagne, d’avant et après guerres. Orientés vers la performance énergétique et les matériaux biosourcés, les projets peuvent atteindre l’autonomie et la résilience, pour un impact carbone minimal. Constamment en recherche, des activités annexes sont menées en tant qu’expert judiciaire et formateur en rénovation patrimoniale.

Les pratiques de projets de rénovations, débutent par une démarche de Diagnostic singulière suivant le contexte. Cette phase est l’occasion pour repérer les cas de pathologies liées à l’humidité.

  • En terme de bâti ancien il peut s’agir d’un avis sur l’édifice, avant achat, pour en détecter les potentiels défauts et sources d’humidité, lors d’une visite.
  • S’agissant d’une mission de maîtrise d’oeuvre normalisée, le Diagnostic accompagne la mission préalable de relevés. De la cave au grenier, les cas d’humidités peuvent être nombreux. Une liste est à dresser, pour les cerner et envisager les futurs travaux de remise en état.
  • Enfin, en phase de travaux, des désordres pré-existants peuvent être découverts après les déposes. Ces aléas viennent du fait qu’il n’est pas toujours possible de procéder à des sondages destructifs avant travaux.

Dans tous les cas, des découvertes de pourritures ou moisissures doivent donner lieu à des analyses en laboratoire. Différents cas concerts et retours d’expériences seront présentés, pour illustrer ces démarches de diagnostics de recherche d’humidité.

Les champignons dans le bâtiment

Arnaud Besserer

Arnaud Besserer est titulaire d’un doctorat portant sur les interactions plante-champignon endomychorizens à arbuscules de l’université de Toulouse. Il enseigne à l’enstib et effectue sa recherche au Lermab depuis 11 ans sur les problématiques de dégradation du bois et des matériaux biosourcés par les champignons d’une part et sur l’utilisation de bioprocédés pour la productions de matériaux biosourcés à partir de produits bois en fin de vie (bois de démolition et déchets d’éléments d’ameublement). La caractérisation de la croissance des champignons filamenteux dans des matériaux bois ainsi que les interactions bois-champignons constituent une part importante de ses activités de recherches.

L’apparition de champignons de moisissures dans le bâti peut résulter de diverses causes et présager parfois de pathologies structurelles subséquentes. De plus ces organismes peuvent avoir un effet négatif non négligeable sur la santé des occupants. Après avoir défini ce que sont les moisissures et les champignons de dégradation du bois ainsi que leur mode dissémination, le risque sanitaire encouru par les occupants exposés aux moisissures sera abordé. Les conditions optimales de développement seront abordées en prenant en compte l’influence de la nature des matériaux support (biosourcés ou non) ainsi que l’humidité relative de ces derniers par une modélisation utilisant Wufi bio comme support.

Le traitement après sinistre

Edouard Aubriat

Edouard AUBRIAT, rejoint la société éponyme en 2003. Cette dernière fut créée en 1980 à EPINAL et est spécialisée dans les traitements contre les insectes, les champignons et l’humidité.
Il rachète la société en 2011 et en prend la direction.
Autodidacte, il complète sa formation auprès de différents mycologues Belge, Français et Canadien.

Les sources d’humidités dans le bâti peuvent être nombreuses et provoque différents types de pathologies.
Dans les bâtiments neufs, les principales sources d’entrées d’eaux sont souvent liées ou à la conception en amont ou à la mise en œuvre.
Si cela vient de la conception, alors bien souvent on observera des problèmes de condensation. Si cela vient de la mise en œuvre, les entrées d’eaux proviennent de mauvaises étanchéités.
Dans les bâtiments anciens, les principales entrées d’eaux sont également souvent de deux types, les remontées capillaires dans les maçonneries et les fuites d’eaux dues à un mauvais entretien.
Ces différentes entrées d’eaux non souhaitées, peuvent provoquer le développement de champignon lignicoles et/ou lignivores.
Des solutions préventives et curatives contre ces deux types de champignons peuvent être mises en place par des professionnels.

Exemple biosourcé d’une ITI sur mur ancien selon les règles de l’art allemandes (WTA)

Nadja Rémond-Schultz

Ingénieure en Architecture, diplômée de l’École Supérieure Technique de Berlin (TFH), travaille depuis plus de 20 ans à la société Lignatec, qui est le pionnier de la construction CLT en France
Enseignante vacataire à l’ENSTIB dans le domaine de la pathologie de la construction bois due à l’humidité depuis de nombreuses années
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Une rénovation par isolation intérieure sur un mur existant en maçonnerie perturbe forcément l’équilibre hygrothermique de cette paroi, avec un risque pathologique éventuel, notamment en présence d’un plancher bois avec les têtes de poutres encastrées dans ce mur.

Néanmoins, quand on entend parler de pathologies dues à l’humidité en relation avec une rénovation thermique de l’intérieur, les problèmes ont été découverts le plus souvent lors de la rénovation, alors avant la mise en place de l’isolation thermique.
Si ces problèmes d’humidité rencontrés sur l’existant sont analysés et traités de façon professionnelle avant la rénovation, la solution par ITI peut être très pérenne, à condition de respecter certaines règles.

A l’aide d’un exemple d’ITI biosourcée avec ossature secondaire en bois, nous allons comprendre les règles de l’art allemandes, qui ont été établies par le WTA International. Cette association a été créée par des professionnels il y a plus de 40 ans à Munich, et elle est devenue aujourd’hui la plaque tournante entre la pratique et la recherche pour l’entretien des ouvrages et la conservation des monuments historiques, en Allemagne, Suisse, Hollande et Tchéquie.

Les solutions de rénovation selon les typologies de bâtiments

Samuel Courgey

Pionnier des biosourcés, co-fondateur d’Effinergie… Samuel Courgey a fait le choix, après 15 années passées en chantiers et bureaux d’études de se concentrer à la veille technique de sujets liés à l’environnement. Expert des sujets « Rénovation », « Humidité », « Bâti ancien », co-auteur de livres de référence, il officie désormais principalement comme formateur, relecteur, et « lobbyiste pro-environnemental ». (Pour en savoir plus : associationarcanne.com)

Une rénovation n’est jamais un acte anodin pour un bâtiment. L’ajout d’un isolant, la modification du système de chauffage ou l’installation de nouvelles baies, étanches à l’air, soulèvent par exemple de nombreuses questions sur la qualité de l’air intérieur et la pérennité de l’isolation, voire de celle du bâti.

Mais même s’il reste encore quelques questions, nous avons beaucoup appris en 50 ans, et les études européennes convergent désormais toutes vers un même ensemble de bonnes pratiques.

L’isolation thermique par l’extérieur est simple à appréhender car le mur existant n’est plus froid du fait de de la présence de l’isolant. Les attentions à avoir pour assurer la pérennité de la paroi sont connues.

Dans le cas d’une ITI, c’est l’inverse : 100 % du mur est froid en hiver, donc l’objet de condensations de vapeur d’eau. La liste des attentions à avoir est plus longue et malheureusement, les textes accompagnant l’ITI en France ne sont pas encore tous sur la même longueur d’ondes. Sur certains détails il va donc falloir s’émanciper, particulièrement pour les isolants biosourcés.

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Personnels et étudiants de l'ENSTIB ont répondu présents à l'invitation de Roxane Limousin, en charge de la prévention et de la sécurité à l'école, pour participer à une initiation au risque incendie. Dans un Grand Amphi archi comble, les participants ont assisté à la présentation d'Olivier Hanz, Conseiller Prévention à la Direction de la Prévention Sécurité et Environnement (DPSE) de l'Université de Lorraine.

Roxane Limousin, Chargée de Prévention et Sécurité ENSTIB et Olivier Hanz, Conseiller Prévention à la DPSE

L'objectif, pour le public, était de se préparer à un exercice d'évacuation des bâtiments, qui aura lieu, comme le veut la règle, au début de l'année universitaire. Olivier Hanz a interpellé chacun sur l'importance de la prévention du risque d’incendie, qui s’inscrit dans la démarche globale de prévention des risques professionnels. Elle consiste notamment à supprimer les causes de déclenchement d’un incendie, limiter l’importance des conséquences humaines et matérielles, en permettant d’intervenir à temps pour évacuer les personnes et d'utiliser au mieux les moyens internes (extincteurs) sur le début d’incendie, tout en favorisant l’évacuation des personnes et l’intervention des secours.

"Bien se préparer, c'est éviter la panique !" a rappelé l'intervenant, qui a présenté les rôles de chacun sur le Campus, du chargé d'évacuation aux différents serre file et coupe file. Avoir les bons équipements et le bon comportement, c'est le conseil de bon sens qui a été transmis à tout le public. Rendez-vous dans quelques temps, pour l'exercice grandeur nature.

Dans le cadre de l'évacuation d'un bâtiment, on ne doit jamais revenir en arrière pour chercher son ordinateur, son téléphone ou son portefeuille ! Il faut accorder une attention particulière aux personnes handicapées, se diriger vers les sorties de secours en suivant la signalisation et les personnes en charge de l'évacuation et utiliser les escaliers et jamais les ascenseurs. Enfin, une fois arrivé au point de rencontre, il faut attendre le signal, avant de pouvoir reprendre son activité, s'il s'agit d'un exercice.