C’est pour étudier la foresterie et découvrir la vie universitaire allemande, que Florine Champ a fait le choix d’un semestre Erasmus, durant sa deuxième année à l’ENSTIB. De retour, sur le Campus Bois, elle ne regrette rien de cette expérience, tant d’un point de vue humain que culturel.
“J’ai suivi un cursus de foresterie, d’octobre 2023 à février 2024, sur le Campus de l’Université Georg August de Göttingen, avec des enseignements portant sur la forêt et les enjeux climatiques, économiques et environnementaux. Les cours étaient passionnants. Je ne suis pas allée beaucoup sur le terrain, mais j’ai acquis beaucoup de connaissances théoriques. Ces dernières, notamment en termes de sylviculture, constituent une belle valeur ajoutée à mon cursus, même si cela relève davantage des connaissances, que des compétences à proprement parler. D’un point de vue humain, ce semestre a été une expérience importante, d’un point de vue de l’ouverture à l’international, car toutes sortes de nationalités étaient présentes sur le Campus. Cela permet de relativiser quant aux libertés individuelles, quand par exemple on côtoie des étudiants chinois, pour lesquels l’accès à Instagram est interdit !”.
Göttingen Tourismus und Marketing / Mischke
Bien que la reprise à l’ENSTIB implique un rythme beaucoup plus soutenu, Florine ne regrette pas son choix. “On travaille davantage à l’ENSTIB, avec des exigences plus importantes pour ce qui relève des compétences de l’ingénieur, mais il suffit de s’y remettre. Je recommande cette parenthèse à l’étranger, qui ouvre l’esprit. D’un point de vue touristique et culturel, c’est aussi l’occasion de découvrir un pays à moindre frais. En Allemagne, le train est gratuit sur la région et les autres déplacements sont peu chers. J’ai pu aller à Berlin en Flixbus, pour 20€. J’ajoute que Göttingen est l’emplacement idéal, pour visiter tout le pays. Il y a un grand nombre de moyens de transport accessibles et pas cher du tout. Par ailleurs, Göttingen est une très belle ville et le campus est très grand. Il accueille 22.000 étudiants et la vie n’est vraiment pas chère sur place”.
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Les 29 étudiants du Master Génie Civil, Architecture Bois Construction, ont présenté ce 17 février, 6 projets d'habitats temporaires, pour des personnes en situation de précarité, aux représentants d'Emmaüs France et Grand Est, en présence de leurs enseignants.
En effet, pour commémorer l'anniversaire de l'appel de l'Abbé Pierre, qui date de 1954, EMMAÜS Action Est a souhaité confier aux étudiants du Master ABC de l'ENSTIB et de l'ENSA Nancy, la conception d'une nouvelle Maison des Jours Meilleurs, inspirée par l'originale de l'architecte Jean Prouvé. Il s'agissait de concevoir en faisant appel au bois, une maison modulable pour des individus isolés comme pour des familles. Le cahier des charges d’Emmaüs Action Est était donc : un habitat temporaire, devant répondre à des situations de personnes en grande précarité (sans abri, sdf, travailleurs pauvres, individus isolés, familles, mal logés,) pour leur apporter un espace de vie, décent et digne. Le projet devait être modulable, adaptable, transportable, performant thermiquement et économiquement, réalisable à partir de matériaux faciles à trouver et à travailler (auto construction par les équipes Emmaüs) et pérenne dans le temps.
A l'ENSTIB, 6 groupes constitués de 4 ou 5 étudiants (architectes et ingénieurs) suivant le cursus du Master Architecture Bois Construction ont travaillé depuis le début de l'année sur ce projet exceptionnel, sur un rythme très dense, à raison de 2 séances d'atelier de projet par semaine. En préambule, toute la promo a passé une journée à Nancy, où après une visite de la maison conçue par Jean Prouvé, ils ont échangé avec les représentants d'Emmaüs et assisté à une conférence inaugurale de Jean-Claude Bignon, professeur émérite de l'ENSA Nancy sur la maison des jours meilleurs et la vie de Jean Prouvé. Au cours de ces semaines de travail intensif, ils ont été encadrés par François Lecompte, architecte et enseignant à l’ENSA Nancy, ainsi que par David Charront, enseignant en construction bois à l’ENSTIB et Éric Mougel, enseignant chercheur en thermique du bâtiment à l'ENSTIB.
La présentation de leur projet a eu lieu devant une vingtaine de représentants d'Emmaüs, parmi lesquels des compagnons. Le jury était composé de Caroline Simon, responsable du Master ABC, Joël Isselé, Responsable Recherche & Développement/Éco-conseiller Emmaüs France et Casimir Smiarowski, bénévole Emmaüs Vosges et architecte en retraite, tous deux porteurs du projet, Laurent Bléron, directeur de l'ENSTIB, Jean-Claude Bignon, François Lecompte et David Charront. Les interventions des équipes ont été ponctuées d'applaudissements enthousiastes et chaleureux.
6 projets différents, pour une même ambition : un logement pour tous
L'Abri des Jours Meilleurs
Habitat d'urgence modulable pour 3-4 personnes.
Inspiré par « La maison en A », projet d'auto construction de maisons en bois et en triangle à moins de 60 000 euros, conçu par Elizabeth Faure, ancienne hippie, qui a tout mis en open source.
Un habitat d'urgence modulable, pouvant accueillir une personne seule, une famille ou une collocation.
Un montage facile, à partir d'une base, à laquelle on va ajouter des ferrures, puis des poteaux et enfin glisser les murs, le long des poteaux. L'objectif est de faciliter l'auto construction, tout en permettant une grande adaptabilité de l'habitat, en fonction des besoins.
Une colocation de 2 personnes, sur une surface de 27m2, modulable et pouvant d'adapter à un couple ou même à 3 personnes. La structure lumineuse et confortable est entièrement meublée à la livraison.
Six murs à assembler de la façon la plus simple possible, pour un assemblage aisé : un mur nuit, un mur lumière, un mur habitation, un mur rangement, un mur entrée et enfin un mur toit.
Un habitat d'urgence pour une personne, manuportable, montable et démontable rapidement et d'une grande simplicité, permettant un assemblage par des compagnons d'Emmaüs.
A l'instar de Jean Prouvé, l'équipe a cherché à simplifier la construction, tout en minimisant les coûts.
Une habitation destinée à un usage de plusieurs mois pour deux personnes, facile à mettre en œuvre, grâce à un assemblage très simple, des outils standards, avec une couverture qui va protéger les ouvriers durant toute la durée de la construction.
Il s'agit d'assembler une série de caissons préfabriqués, avec des matériaux standardisés, ce qui permet une fabrication et une pose rapide et efficace.
Une logique de préfabrication par les ateliers d'Emmaüs, avec une quantité de modules correspondant au nombre de personnes à héberger.
Un scénario pour trois personnes est présenté, à savoir, un couple et un enfant, proposant une solution pratique, mais aussi agréable à vivre au quotidien.
De gauche à droite Caroline Simon François Lecompte Joël Isselé Casimir SmiarowskiUn étudiant du Master ABC et David Charront, enseignant à l'ENSTIB
Dans l'assemblée, parmi les représentants d'EMMAÜS, Michèle Hall, Présidente pour le Grand Est ne cachait pas son émotion "Je les trouve tous formidables. Je découvre les projets et je suis sensible au fait qu'ils ont parfaitement intégré ce que nous leur demandions dans le cahier des charges. Ces projets auront une suite concrète et j'ai hâte de nous voir tous œuvrer, pour voir ces habitats héberger des personnes en situation de précarité."
Pour Caroline Simon, cette expérience a été particulière pour tous les participants. "Chaque année, nos étudiants travaillent sur un projet concret, proposé par un extérieur. Ce projet s'inscrit dans le cursus du Master ABC. Le sujet proposé par Emmaüs a généré des rencontres exceptionnelles d'un point de vue professionnel, mais aussi humain. En effet, travailler sur un habitat d'urgence, pour des personnes fragiles et précaires, c'est répondre à un problème social. Tous se sont sentis très concernés et impliqués dans le projet."
La Maison des Jours Meilleurs par Jean Prouvé
En 1954, l’Abbé Pierre décide d’investir des fonds dans l’industrialisation de solution rapide permettant de trouver une solution de logement d’urgence. Jean Prouvé accepte de concevoir et dessine la Maison Les Jours Meilleurs. Sa surface est d’environ 57m² et équivaut à un appartement de type F3. Elle dispose de deux chambres, un salon, une cuisine et une salle d’eau. Préfabriquée dans son usine de Maxéville, une maison témoin est édifiée en quelques heures sur le quai Alexandre III, à Paris, et présentée au public à l’occasion du salon des Arts Ménagers en février 1956 .
« Jean Prouvé a élevé sur le quai Alexandre-III la plus belle maison que je connaisse : le plus parfait moyen d’habitation, la plus étincelante chose construite. Et tout cela en vrai, bâti, réalisé, conclusion d’une vie de recherches. Et c’est l’abbé Pierre qui l’a lui a commandée ! » – Le Corbusier 1956
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Le Directeur, les personnels et enseignants de l'ENSTIB, les élus et représentants de la filière bois, les étudiants organisateurs, le Lapachol Orchestra, les diplômés et leur famille ont partagé un après-midi, aussi émouvant que plein d'humour, durant la traditionnelle cérémonie de remise des diplômes, ce samedi 10 février 2024 au Centre des Congrès d'Épinal.
Laurent Bléron, directeur, a ouvert la cérémonie, donnant la parole à 11 étudiants à travers un film de 4mn, durant lequel jeunes hommes et femmes témoignent de leur passion pour l'ENSTIB, leurs enseignants, le matériau bois, mais aussi l'écosystème exceptionnel au cœur duquel ils étudient, à Épinal, dans les Vosges. "Lorsque je les écoute dire que toutes les cases sont cochées, qu'ils ne voudraient être nulle part ailleurs et qu'ils vont faire de grandes choses, je ne vois pas ce que je pourrais ajouter !" a t'il conclu, ému.
La cérémonie s'est poursuivie, ponctuée par les sketchs désopilants de Diego Joyeuse et Ancelin Sainte-Marie, étudiants de deuxième année, scénaristes et animateurs de l'événement, les plages musicales du Lapachol Orchestra et les discours des élus et partenaires de l'école. Interlude déjanté, une vidéo mettant en scène enseignants et personnels de l'école, réalisée par Nicolas Girod, élève en 3ème année, a déclenché l'hilarité générale, prouvant qu'à l'ENSTIB, on travaille sérieusement, sans se prendre au sérieux.
Les élus, le parrain et le Président du BDE 2023 se sont succédé sur la scène, pour dire leur plaisir de partager ce moment avec les diplômés et leur famille, tandis que les lauréats ont défilé, pour recevoir leur diplôme.
Franck Besançon, Directeur des Études de l'École Nationale d'Architecture de Nancy, a joyeusement reçu un diplôme d'honneur, pour les 20 ans passés aux côtés de l'équipe des Défis du Bois, en tant qu'enseignant du Master ABC.
Philippe Roux, Président du Conseil de l'École a une fois de plus partagé son affection pour l'école, sa fierté d'accompagner son développement depuis de longues années, tout en recommandant aux étudiants de faire un métier qu'ils aiment, pour ne jamais avoir l'impression de travailler.
Elisabeth del Genini, Vice-Présidente de la Région - représentant le Maire d'Épinal et le Président de la Région Grand Est a applaudi la réussite des 175 lauréats, les remerciant pour leur implication dans la vie de la cité des images, tant par la musique de leur fanfare, que par leur traditionnel char de la Saint-Nicolas.
Michel Heinrich, Président de la CAE a chaleureusement félicité les diplômés, se réjouissant qu'ils aient fait le choix d'une filière qui a du sens et des valeurs, sur un territoire résolument orienté vers la filière bois et l'innovation et leur souhaitant pleine réussite dans tous leurs projets.
François Vannson, Président du Conseil Départemental des Vosges a salué l'engagement des étudiants de l'ENSTIB, les invitant à continuer à Voir la Vie en Vosges, tout au long de leur carrière.
Jean Piveteau, Président de Piveteau Bois, représentant son frère Pierre, Parrain de la promo d'ingénieurs 2023 a partagé la fierté de PIVETEAU BOIS, de parrainer la promo 2023 des Ingénieurs ENSTIB.
"Je vais vous inviter à fermer les yeux, à prendre une petite pause merveilleuse (...) J'ai le devoir de clore ce chapitre, Trois ans à résumer à un pupitre, Afin de donner l'ultime tirade, A mes camarades (...) Comment vous compter nos sourires, nos bonheurs, Sans oublier de citer nos professeurs, Qui au long de l'ENSTIB ont été nos guides, Comment 3 ans ont pu être si rapides ? (...) Ce fut 3 années faites de joies, de doutes, de rires, Ce fut 3 années à se soutenir, Ce fut 3 années dans une capitale, Celle des Vosges, la Belle Image, Épinal ! (...) Mais il nous vient maintenant le temps de conquérir, Notre avenir, qui se dessine."
Ému, Thibault a enfin remercié l'école et ses personnels, de permettre de telles retrouvailles, à l'occasion de cette cérémonie.
La Remise des Diplômes 2024 a récompensé 175 étudiant(e)s diplômés, parmi lesquels
71 Ingénieur(e)s dont 2 double diplômes
19 Master Génie Civil, spécialité Architecture Bois Construction
7 Ingénieurs de Spécialisation Conception et Hautes Études des structures bois CHEB
78 Licences Professionnelles Bois & Ameublement, spécialités Ameublement et Construction Bois
Initié à l’ENSEM de Nancy en 2017, URBANLOOP est un projet collaboratif universitaire, soutenu par la Région Grand Est, qui réunit plusieurs écoles de Lorraine INP, dont l’ENSTIB et l’École Nationale d’Architecture de Nancy. Le concept repose sur un réseau de boucles interconnectées, sur lesquelles circulent des capsules autonomes. A l'automne 2022, à l’ENSTIB, les étudiants du Master ABC (Architecture Bois Construction) ont imaginé et conçu six projets de stations, pour ce projet. Deux stations ont été choisies par un jury, parmi les six maquettes réalisées, destinées au site de démonstration de Brabois et d’Essey/Tomblaine. La fabrication des deux stations sélectionnées a ensuite été confiée aux étudiants de Licence Professionnelle Construction Bois, qui les ont installées sur le site d'essai, en collaboration avec le service technique de l'ENSTIB.
Installation des stations URBANLOOP par Il était un ArbreInstallation des stations URBANLOOP par Il était un Arbre
L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais elle continue, avec le choix de l'entreprise, chargée de la construction des stations destinées au site de l'île de loisir de Saint-Quentin-en-Yvelines, pour les Jeux Olympiques 2024. En effet, c'est à "Il était un Arbre", que le projet a été confié. L'entreprise, créée en 2015, par deux ingénieurs ENSTIB de la promo 2014, est actuellement dirigée par l'un d'entre eux : Florent Cordonnier, 34 ans, originaire d'Alsace. Spécialisée dans la construction bois sur-mesure et en bois local, l'entreprise emploie 10 salariés sur le site de Chavelot.
Florent Cordonnier - Ingénieur ENSTIB promo 2014 - dirigeant de Il était un Arbre
"Nous avons répondu à un appel d'offre en juillet 2023, pour la construction de deux stations et d'un local technique, conçus par l'architecte nancéien Pascal BREDA et le Bureau d'Étude Technique ISAIAS pour le projet URBANLOOP Je n'ai su qu'après avoir gagné l'appel d'offre, que l'ENSTIB avait travaillé sur la conception et la fabrication des stations du site de démonstration. Pour nous, c'est un projet d'envergure, qui a mobilisé 4 salariés, de septembre 2023 à février 2024, avec une logistique très importante. Pour l'ENSTIB, c'est très intéressant d'avoir pu confier un projet aussi concret et technique à des étudiants. C'est cool de se dire que les Vosges ont collaboré à ce projet, à travers l'ENSTIB et "Il était un Arbre", tout en apportant 30m3 de bois vosgien, du douglas, à Paris !".
Installation des stations URBANLOOP par Il était un ArbreInstallation des stations URBANLOOP par Il était un ArbreInstallation des stations URBANLOOP par Il était un Arbre
Lors des JO de 2024, Urbanloop favorisera l’accès à la fan zone sur l'île de loisirs, grâce à ces capsules gratuites circulant à 50 km/h.
Mathilde Moulenes vient de passer six mois en Suède, sur le Campus de Skellefteå, qui dépend de l'Université de Lulea. Elle a suivi une partie des enseignements du Master de Technologies du Bois. Le bois est un pilier essentiel de l'économie suédoise, représentant une ressource naturelle vitale, un moteur d'exportation, et un secteur d'emploi important. Le campus de Skellefteå est réputé pour ses programmes d'études et ses recherches, en particulier dans les domaines liés à l'ingénierie, à la technologie et à la gestion durable des ressources naturelles.
Une vraie valeur ajoutée
"Du point de vue des enseignements, ce que j'ai étudié en Suède n'est pas vraiment différent de ce qui est enseigné à l'ENSTIB, excepté que c'est étroitement lié à la filière forêt bois suédoise. J'ai suivi différents modules, en foresterie, mais surtout sur les matériaux dérivés du bois, les panneaux et autres produits. J'ai aussi travaillé sur l'anatomie et les propriétés du bois. La valeur ajoutée de mon séjour se situe davantage de l'expérience à l'international. Je me suis ouverte à d'autres cultures, à un quotidien différent et j'ai rencontré beaucoup de personnes".
Un contexte international et un vrai dépaysement
"Au début, c'était un peu difficile d'être seule, mais la vie sociale a rapidement été facilitée par le grand nombre de nationalités présentes sur le Campus. Dans ma résidence universitaire, je côtoyais près de 20 nationalités différentes ! C'était très enrichissant et j'ai pu goûter des cuisines très variées. Par contre, j'avoue que sur la fin, 4h00 de lumière par jour, c'était un peu difficile, surtout quand la météo était nuageuse… Mais ça fait partie de l'expérience !"
La Suède, le pays du bois
"Dans la ville de Skellefteå, se trouve l'une des plus grandes tours en bois au monde. Si elle n'est pas très impressionnante de l'extérieur, l'intérieur, entièrement aménagé et décoré en bois, est absolument exceptionnel. C'est vraiment très beau. J'ai mis à profit mon séjour pour visiter beaucoup d'architecture, notamment des églises, souvent bordées de quartiers destinés à héberger les croyants, dans de petites maisons entièrement construites en bois. Un de mes enseignants en foresterie nous a fait visiter une scierie. Il nous a ensuite accueilli chez lui, entre sa maison et son chalet d'été et nous avons pu découvrir ses différentes parcelles de forêt et la façon qu'il avait de les gérer. C'était une expérience passionnante, dans une ambiance très amicale."
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Solène Frécaut a passé le 1er semestre de sa 3ème année d'ingénieure en Finlande, sur le Campus Universitaire d'Aalto, avec lequel l'ENSTIB possède un accord international. De la fin du mois d'août jusqu'aux fêtes de fin d'année, elle a suivi des enseignements dédiés à la fibre de cellulose.
Un réel + pour le CV
"Les études que j'ai suivies à Aalto correspondaient totalement à mes attentes et venaient en complément au cursus que je suis à l'ENSTIB. La formation était très spécialisée sur la fibre de cellulose. J'ai pu travailler notamment à un projet de recherche en groupe, sur la nano cellulose, avec une soixantaine d'heures de manipulation. L'objectif était d'assurer un meilleur rendement. C'était une formidable initiation à la recherche ! Tous les enseignements étaient axés sur la biochimie et c'est une belle plus value pour travailler dans ce secteur. Je n'ai vraiment pas perdu mon temps en Finlande".
Une immersion dans d'autres cultures
"J'ai été totalement immergée dans le quotidien à la finnoise, car j'avais choisi un hébergement chez l'habitant. J'étais chez un retraité, qui m'a consacré beaucoup de temps, me conseillant sur des sites à visiter par exemple. J'ai essayé d'apprendre la langue, mais le finnois est difficilement accessible. Du côté de la vie étudiante, j'ai pu échanger avec des personnes de toutes sortes de nationalités. J'ai visité des parcs nationaux magnifiques, la Laponie et l'Estonie, mais aussi les villes de Tempure et Turku. La Finlande n'est pas le pays de la gastronomie, en revanche, le restaurant universitaire est excellent !".
Un accompagnement au top
"Sur place, j'ai été très bien accueillie. Si la vie est chère en Finlande, les aides financières de la Région et d'Erasmus équilibrent le budget. L'ENSTIB a contribué à bien organiser cette expérience à l'étranger et je n'ai vraiment pas perdu mon temps durant ce séjour, qui apporte une valeur ajoutée importante à ma formation."
Solène a pris goût à l'international, car elle partira prochainement en Autriche pour son stage de fin d'étude.
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En avril prochain, 12 élèves ingénieurs de l'ENSTIB, s'envoleront pour plus de deux semaines en direction du continent africain, afin de poursuivre la mission lancée lancée l'an dernier, à Solla, à une demi-heure de Pagouda, au nord du Togo. Ils seront à nouveau accompagnés par l’association Solidarité Orphelinat Pagouda (SOP), qui regroupe des bonnes volontés solidaires de la jeunesse de Pagouda au Togo et dont le président est Alain Contal, ancien directeur du CRITT Bois.
Séance de travail pour toute l'équipe, en visio avec Alain Contal
Le principal objectif de l’association est de créer du lien. En 2023, L'équipe avait fabriqué un « apatame », une case composée de maçonnerie, d’une charpente en bois et d’un toit en paille tressée, en collaboration avec un maçon et un charpentier originaires de Solla. Ce bâtiment, qui avait pour objectif d’accueillir des enfants pour des activités culturelles, devra être reconstruit, car il a été victime d'un incendie. HEDERA avait également planté 240 arbres, opération couronnée de succès, qui sera renouvelée cette année, avec l'aide de toute la population locale. La construction d'aménagement en bois dans une bibliothèque est également au programme. Enfin, il est également prévu de poursuivre et développer les échanges scolaires, entre les enfants de Solla et les enfants d'une école primaire d'Epinal et de réorganiser le tournoi de foot, qui avait connu un grand succès l'an dernier.
Construction d'un apatame en 2023Plantation d'arbres en 2023
Pour financer le voyage et les matériaux nécessaires à leurs actions, les étudiants ont organisé des ventes d'objets artisanaux en bois durant tout le mois de décembre, sur les marchés de Noël et chez Décathlon. Ils ont également assuré la restauration, au cours de soirées étudiantes, ainsi que la fabrication de trophées en bois, pour un événement sportif.
A quelques mois du départ, ils cherchent des partenaires, pour les accompagner financièrement dans ce projet solidaire, dont le budget global atteint 12K€.
C'est un acteur transversal, que le Conseil d'Administration de Fibois Grand-Est a nommé au CESER, pour représenter la filière forêt bois. En effet, Pascal Triboulot, ex directeur de l'ENSTIB et de Lorraine INP, actuellement membre de la CTI (commission des titres de l'ingénieur), professeur à l'ENSTIB et vice-président de Fibois Grand-Est, est un avant tout un universitaire.
Le CESER, Conseil Économique, Social et Environnemental Régional est une assemblée consultative placée auprès du Conseil Régional. Il émet des avis sur les orientations structurantes pour la région, dans tous les domaines. Ses membres sont issus des mondes économique, social, environnemental, éducatif et associatif de la région.
Pascal Triboulot ne cache pas son plaisir, à l'idée de représenter l'ensemble du Peuple du Bois1* du Grand-Est. "Oui c'est original, que la représentation de la filière forêt bois soit confiée à un universitaire. J'y vois une marque de confiance, de la part des professionnels". Nul doute que cet enseignant emblématique de l'ENSTIB aura à cœur de mettre à profit, plus de 40 années consacrées au bois et à ses acteurs, pour faire passer les bons messages, au niveau de cette assemblée, dont l'un des principaux objectifs est d'éclairer les instances politiques.
Diplômé de la promo 1984 de la Maitrise de Sciences et Techniques du Bois, dirigée par Xavier Déglise, juste avant qu'elle ne devienne l'ESTIB, puis l'ENSTIB, Alain Contal prend sa retraite, après une carrière de près de 40 ans, entièrement dédiée au matériau et à la filière bois.
Parmi ses nombreuses responsabilités, il a notamment assuré la direction de Menuiseries Industrielles pour le Groupe BEL'M, dans la Loire, puis racheté JLC Menuiserie en 2010, dans la même région. A la tête de son entreprise d'une douzaine de salariés, il fabrique pendant une dizaine d'années des menuiseries, des charpentes et des maisons en ossature bois.
Si au cours de toutes ces années, Alain est toujours resté en relations avec l'ENSTIB, notamment à travers le Gala, c'est en 2020 qu'il revient sur le Campus Bois, pour y prendre la direction du Critt, à la demande de son Président et ami, Hervé Van Oost, dirigeant de l'entreprise FIBEX.
"Ces trois années à la tête du CRITT ont été un véritable bain de jouvence !" dit il un brin malicieux. "J'ai aimé être entouré par mon équipe, par les enseignants du Campus, mais aussi par tous les jeunes de passage, qui ont fait régner une bonne énergie". Parmi les expériences partagées avec les étudiants, Alain n'est pas près d'oublier son voyage au Togo, en 2022 avec les membres de l'association HEDERA, au cours duquel lui et son épouse ont pu partager des moments inoubliables avec les étudiants et les habitants de Solla, une petite ville au nord du Togo.
Du côté de l'ENSTIB, tous salue son travail, son enthousiasme et sa générosité de cœur et d'esprit, sans oublier sa mémorable interprétation surprise du grand Saint-Nicolas, à l'occasion d'une exposition sur les Illustres de Lorraine à la BU.
"Je pars en retraite heureux, mais ce n'est pas sans un pincement au cœur, car le CRITT fourmille de projets enthousiasmants. Mais je sais qu'il est dans de bonnes mains.".
La direction, les personnels et les étudiants de l'ENSTIB, souhaite à Alain la retraite qu'il mérite : active, sereine, chaleureuse et pleine de bons moments.
Nicolas Girod, élève ingénieur en 3ème année à l’ENSTIB, remporte le concours TikTok Fibois Grand Est, dans la catégorie créativité et originalité. Il s’agit de la création d’une vidéo d’une minute, qui présente ses trois années de formation à l’école. Son prix lui a été remis à l’occasion des Assises de la Forêt, le 13 décembre à Nancy, par Constance Jeangeorges, chargée de mission emploi formation. L’objectif du concours consistait à mettre en avant sa formation ou son futur métier par la création d’une vidéo courte pour le réseau TikTok. Nicolas s'est distingué par la qualité de son film, dans lequel il a su montrer ses apprentissages à l'ENSTIB, avec humour et imagination, dans un format pourtant très court.
Le Comité de Direction de l'ENSTIB lui adresse toutes ses félicitations.
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