Cette année, une quarantaine de projets de recherche et développement (PRD), confiés par des entreprises ou des commanditaires du Campus Bois ont été menés à l’ENSTIB par les étudiants de troisième année, accompagnés par un ou deux enseignants, sous le pilotage de Vincent Nicolas, enseignant chercheur responsable des PRD. Dès le mois de septembre, ils ont commencé à travailler sur ces missions, en vue d’une restitution qui s’est tenue en février 2025. Essentielle à leur formation, cette mission leur permet de produire un travail concret, directement en lien avec les compétences de l’ingénieur. Certains projets se prolongeront au sein des entreprises, sous la forme d’un stage de fin d’études, qui débouche souvent sur un premier emploi.
Les sujets abordés cette année étaient particulièrement variés, allant de l’étude de la qualité des bois de Pin sylvestre issus de la sélection variétale et de lignées sauvages à la caractérisation physique de bois antillais, en passant par la conception de mobilier pour enfants adapté, l’audit énergétique des consommations de froid d’un site industriel, ou encore la conception et la justification de connecteurs pour façades ossature bois en phases statique, quasi-statique et sismique. D’autres projets portaient sur l’étude des colles, l’implantation d’une nouvelle machine dans une unité de production, ou encore l’analyse des implantations d’ateliers dans le contexte d’usine éphémère.
Des p’tits trous, des p’tits trous…
Annaëlle et Jason ont mené une étude comparative entre des mèches à bois de fabrication française et asiatique, à la demande d’une entreprise partenaire.
« Nous avons choisi ce projet, car il nous offrait une approche ingénieur très complète, de A à Z. Nous avons d’abord conçu un plan d’expérience, puis mis en place les moyens nécessaires pour mesurer, percer et exploiter les résultats. Au total, nous avons réalisé plus de 1 200 perçages, qui nous ont permis de tirer de nombreux enseignements. Par exemple, nous avons constaté que pour le bois feuillu, en raison de sa dureté, les mèches françaises étaient bien plus résistantes. »
Les étudiants ont particulièrement apprécié la découverte approfondie du monde de l’outillage, mais aussi les échanges avec les acteurs du projet :
« L’entreprise commanditaire était très à l’écoute et réactive. L’encadrement au sein de l’ENSTIB était également très impliqué, que ce soit Marc Jaffres, enseignant pilote du PRD, le service technique, ou encore Pierre-Jean Meausonne et Eric Mougel, qui nous ont apporté des compétences complémentaires pour mener le projet à bien. C’est une expérience essentielle dans notre cursus : on sort du cadre scolaire pour se confronter directement au monde professionnel. »
Dans la continuité avec Emmaüs France
Dans la continuité d’un travail réalisé en 2024 par les étudiants du Master ABC pour Emmaüs France, un projet de conception d’un habitat d’urgence temporaire a été confié à quatre élèves ingénieurs de l’ENSTIB par Emmaüs Action Est. Aimie Fundéré, Achile Raymond, François-Joseph Delcroix et Grégoire Piedagnel ont travaillé sur cette mission, encadrés par une équipe pédagogique composée de Caroline Simon, Alain Renaud et Franck Besançon. Ils ont également été accompagnés par Cécile Lepage et Sébastien Merkling (KS Groupe), ainsi que par Casimir Smiarowski (Emmaüs Vosges) et Michèle Hall (Emmaüs Action Est).
De la sélection des matériaux à la préfabrication des modules en 2D et 3D, les étudiants ont mené leur travail avec rigueur et engagement, pour la plus grande satisfaction du commanditaire.
« Nous sommes vraiment ravis du travail réalisé avec les quatre étudiant·es. La restitution du 24 février était claire et bien structurée. Nous avons apprécié le travail collaboratif, les échanges réguliers et les points d’étape. Grâce aux études et aux dossiers techniques remis, nous allons pouvoir poursuivre et espérons construire rapidement un habitat témoin. »
Joël Isselé, Responsable R&D / Éco-conseiller à Emmaüs Mundo
