Chaque année, l’ENSTIB accompagne ses étudiants porteurs de projets entrepreneuriaux grâce à l’expertise d’un panel de professionnels, sous la coordination de Gérard Xolin, enseignant en gestion et responsable des relations industrielles. Ce dispositif offre aux futurs créateurs ou repreneurs d’entreprise l’opportunité d’évaluer leur projet dans un cadre structurant et bienveillant, avant de se lancer. Parmi les entreprises ayant bénéficié de cet accompagnement ces dernières années, figurent notamment In’Bô, Il était un arbre, le Xylolab et De Combret. Ce jeudi soir, à l’Hôtel d’Innovation Bois, les étudiants ont présenté leurs projets devant leurs accompagnateurs : Julie Bibaud-Alves du Quai Alpha (ingénieure ENSTIB), Valérie Lambert, intervenante en management à l’ENSTIB, Quentin Le Jannou de l’entreprise In’Bô (ingénieur ENSTIB), Philippe Eymard (ingénieur ENSTIB), gérant de Process Engineering, et Chloé Pecatte de La Vigotte Lab, en présence de Quentin Rémy de la CAE (ingénieur ENSTIB) et Gilles Rausch du CJD.
Cette année, les dix-huit étudiants ayant pris part au module dédié à l’entrepreneuriat, ont travaillé tous les jeudis soirs, explorant des projets variés et innovants, allant de la reprise d’entreprises familiales en menuiserie et charpente à la création de solutions originales telles que des vélos en bois, des aménagements de véhicules ou encore des systèmes de jeux modulaires en extérieur.
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Éloïse Matuszczak, élève ingénieure en 3ème année, a déjà remporté le concours « Semeur d’Innovation » du Crédit Mutuel. C’est une habituée du pitch et elle présente, à l’aise, son projet MODUL’ARBRE, et notamment les expériences qu’elle a pu vivre à travers lui.
J’ai vécu des rencontres exceptionnelles, notamment avec les enfants, pour expérimenter mon projet, mais aussi des déceptions, lorsque je n’ai pas obtenu de réponse des personnes que j’avais contactées.
Avec humour et humilité, elle présente les risques et les défis auxquels elle a été confrontée. Félicitée par les participants, Éloïse peut être fière du travail accompli, qui lui servira durant toute sa vie professionnelle. « J’ai beaucoup appris, au cours de ces trois années. »
Valérie Lambert, spécialiste du Management et intervenante à l’ENSTIB confie qu’elle apprécie beaucoup ce module d’entreprenariat.
Les projets sont très variés et c’est passionnant. On voyage d’un projet de reprise d’entreprise familiale à la création d’une microbrasserie itinérante. J’ai beaucoup aimé le projet de vélo Mood Bike (photos ci-dessous), porté par Maxandre Mity. L’objet en lui même est à la fois technique et esthétique. On sent que Maxandre est passionné.
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Thibaut Burckel, élève en première année du cycle ingénieur, présente son projet avec une aisance qui ravit sa professeure de communication, tant sa posture et son expression orale sont maîtrisées.
Depuis tout petit, avec mon frère, nous avons toujours rêvé d’avoir une scierie. Au cours de ce travail, j’ai réfléchi à la manière d’attirer les clients pour qu’ils viennent s’approvisionner chez moi plutôt qu’ailleurs. Chez moi, en Normandie, il n’y a que du feuillu. Je projette donc de produire du lamellé-collé en bois local. En fait, depuis que je travaille sur ce projet, je me suis rendu compte que je ne savais rien, que je ne connaissais pas la forêt. J’ai appris à structurer ma réflexion et à poser mon projet. Mais surtout (rires), j’ai appris que j’avais encore tout à apprendre.
Ensuite, Gustave Bordage présente son projet de microbrasserie itinérante. Président de l’association étudiante Bois de Bout, il brasse depuis l’adolescence et ambitionne de proposer sa bière lors du compagnonnage qu’il envisage après l’obtention de son diplôme d’ingénieur à l’ENSTIB.
J’ai fait un business plan pour vérifier la viabilité de mon projet. Il me reste encore beaucoup de travail, mais cet accompagnement m’a permis de progresser.
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Les étudiants se succèdent devant leurs accompagnateurs, bienveillants et encourageants. Parmi eux, Quentin Le Jannou, l’un des créateurs de l’entreprise In’Bô, participe au module depuis cinq ans.
J’aime la fraîcheur de tous ces projets et le fait de me reconnecter aux étudiants. J’essaie de les aider et de leur faire profiter de mon expérience.
Julie Bibaud-Alves renchérit :
Il y a quelques années, j’étais à leur place, et aujourd’hui, je les accompagne. C’est une expérience très enrichissante.
Tous les étudiants s’accordent à dire qu’ils ont beaucoup reçu durant ces soirées d’accompagnement.
Voir l’article « un accompagnement entreprunarial sur mesure »